Abattre un arbre, ce n'est jamais de gaieté de cœur !

Les arbres participent à l’embellissement des quartiers, contribuent à la qualité de l’environnement, et favorisent la biodiversité. Durant les fortes chaleurs, ils apportent ombre et fraicheur. C’est pourquoi, ôter un arbre n’est jamais une décision facile à prendre, tant pour un particulier que pour la Commune.

La mesure est souvent mal vécue lorsqu’elle est prise, il s’agit pourtant d’un choix toujours mûrement réfléchi.

Il y a 2 types d’abattages :

  • des travaux d’aménagements ou de construction sont prévus à l’endroit où poussent les arbres, souvent de manière anarchique et dans ce cas, ils ne sont pas remplacés ;
  • les arbres sont malades, morts, ou gênent le passage. Le « Monsieur arbre » de la Commune évalue la situation chaque fois qu’un abattage est demandé, et le permis comporte la liste des replantations requises.

Pourquoi abattre ?

Un permis d’urbanisme est requis pour l’abattage des arbres à haute tige (min. 4m de haut et dont la circonférence du tronc mesure au moins 40cm à 1,50m du sol). Seul l’abattage de sujets morts est dispensé de permis.  

Outre le vieillissement naturel, la succession d’étés chauds et secs qu’on observe ces dernières années, rend les arbres fragiles. Les déficits hydriques et les canicules affectent leur vitalité, les rendant plus sensibles aux ravageurs et aux agents pathogènes (maladies, champignons, parasites). Et lorsque les nuages viennent à s’amonceler, les averses plus violentes impactent considérablement leur enracinement et leur résistance aux tempêtes. Ainsi fragilisés, ils représentent un danger pour l’homme et une menace pour l’environnement direct.

Le système racinaire peut également poser problème lorsque le sujet commence à prendre de l’ampleur. En effet, les racines occasionnent parfois des dommages sur des fondations, dallages, drainages ou même canalisations. Outre l’aspect sécuritaire, certains arbres sont abattus pour cause de concurrence. Des individus plantés trop serrés et trop vigoureux entravent quelquefois le bon développement de leurs voisins.

D’autres raisons peuvent également être invoquées : une taille excessive de l’arbre par rapport au jardin, un conflit de voisinage, un nouveau propriétaire qui a hérité du mauvais arbre planté au mauvais endroit, un accès à la lumière, le réaménagement d’un espace…

Si l’abattage est autorisé pour des raisons de sécurité, sanitaires ou parce que le sujet est mort, ces constats doivent toutefois être évidents ou corroborés par un rapport d’expert.

Pour conserver le caractère verdoyant qui fait le charme de la commune, une replantation est généralement envisagée afin d’assurer l’équilibre du patrimoine végétal. Sont alors privilégiés les arbres et plantes de nos régions, adaptés à notre environnement, appréciés des oiseaux, comestibles ou mellifères…

Patrimoine communal

Des experts en gestion d’arbres en milieu urbain ont réalisé un inventaire du patrimoine arboré.

Tous les arbres situés en voirie et dans certains espaces publics ont ainsi été analysés, de telle sorte que les sujets malades ou nécessitant un suivi plus attentif ont été identifiés. Ils sont désormais pris en charge par les services communaux compétents.

À Bruxelles, il est interdit d’abattre pendant la période de nidification, soit entre le 1er avril et le 15 août.  

En outre, si d’autres arbres venaient à présenter de manière inopinée un danger pour la sécurité de la population, suite à une tempête, un sol détrempé ou autre, un abattage en urgence pourrait être réalisé après rapport d’expertise.